LIBERTY FOR EVER

LIBERTY FOR EVER

 

Les jeunes filles en fleurs n'ont pas dit leur dernier mot : ... elles ont décidé de prendre leur revanche pour rivaliser avec la tendance rock et cloutée. Jeune et juvénile, le tissu séduit aussi bien les créateurs que les marques de la fast-fashion, pour envahir la garde robe des jeunes et des moins jeunes.... Histoire d'un best-seller.

La naissance

C'est à l'aube du 20ème siècle, qu'un apprenti drapier du nom d'Arthur Lasenby Liberty donne naissance au désormais célèbre imprimé Liberty. En 1875, ce globe-trotter amoureux des couleurs et des produits d'Asie ouvre un magasin de tissu sur Regen Street, à Londres. Il le baptise "Liberty of London" et y vend toutes sortes de marchandises venues d'Orient : porcelaines et soierie chinoises, tissus indiens, éventails japonais... Le succès est immédiat. Aujourd'hui encore, la colossale et superbe bâtisse à colombages surplombe l'avenue, paradis du shopping british.

 Une success story

Une décennie passe. En 1884, Arthur Liberty développe alors le "Liberty" : un tissu délicat, si fin qu'il se confond avec la soie et laisse apparent le motif aussi bien sur l'endroit que sur l'envers. L'imprimé est subtil, discret, jamais criard, parfois naïf. Les motifs, nés d'une alliance raffinée de douze à dix-huit couleurs, se fondent les uns sur les autres. 

A l'origine, le Liberty est donc une marque anglaise de tissu. Par abus de langage, on l'emploi aujourd'hui au sens large de motif, pour désigner un imprimé fleuri. Revisité à l'envie et rejoué sans modération, il s'imprime désormais sur toutes les matières, mélanges de coton, laine, crépon ou mousseline.

Cacharel et le Liberty

En 1900, une succursale s'implante à Paris et rayonne dans toute la capitale. Paul Poiret en achète pour égayer ses collections. Puis dans les années 60, c'est Yves Saint Laurent qui succombe au romantisme de l'imprimé.

La tendance actuelle

Depuis quelques années, les tendances de l'été font la part belle au romantisme juvénile du Liberty. De nombreux créateurs comme Marc Jacobs, Nicolas Ghesquière chez Balenciaga, ou encore Isabelle Marant avec ses mini jupes et vestes matelassées, ont joué la carte de la fraîcheur. Tandis, que la marque Sessun a mis à la portée de toutes l'imprimé avec une panoplie de robes courtes et légères.

Si le charme du tissu n'est plus à prouver, le débat du moment est bien de savoir comment le porter. Pour éviter le style Laura Ingals, mieux vaut renoncer au total look et opter pour un savant mix&match. On le porte sous une veste en cuir, on le mêle à des tons plus sombres et surtout on mise sur l'accessoire : ceinture, chapeau, lunettes, talons...

Car les accessoires ne sont pas en reste : Clarks a réédité sa célèbre Desert Boots en Liberty, Bensimon l'a calqué sur ses baby shoes, Upla en a fait une besace pour Monoprix... Même la déco se veut florale et décline le motif sur des coussins, rideaux, meubles, lampes : un festival printannier pour égayer son intérieur.

 Extrait d'un article de Marie Varroud-Vial dans PURETREND

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